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Cycle BCL - Viviane Déprez

Spécificité et définitude en L2 et en créole : étude comparative

Jeudi 12 mai 2016, 10h-12h, salle 213


Viviane Déprez
L2C2, Université de Lyon, Rutgers University

Il est fréquemment affirmé dans la littérature que les systèmes de détermination créoles sont basés sur des distinctions de spécificité plutôt que de définitude (Bickerton 1981, Givón 2001, Aboh 2002,2006, Bobyleva 2009, Ionin 2009, Guillemin 2011, parmi bien d’autres). La même affirmation se rencontre également dans les travaux sur l’acquisition des articles, en L1, comme en L2 (Maratsos 1976, Schaeffer & Matthewson 2005, Ionnin, Ko & Wexler 2004). Toutefois, d’une part, les définitions de ces concepts sémantico-pragmatiques divergent souvent d’un auteur à l’autre et d’autre part, l’appréhension des données créoles restent la plupart du temps plutôt imprécises, plus basées sur des impressions d’ensemble que sur des études détaillées.
Dans cette présentation, nous croisons les résultats de nos recherches sur les articles des créoles à base lexicale française et sur l’acquisition des articles définis en acquisition L2 du français pour tenter d’aborder les questions suivantes :
 Y-a-t-il bien un biais de spécificité dans l’acquisition des déterminants définis en L2/L1 ? Si oui, quelle en est la nature ? S’agit-il d’un trait sémantico-grammatical universel (Ionin et al. ?) paramétrable et transférable ou plutôt un biais pragmatique ? (Schaeffer et al.)

 La spécificité caractérise-t-elle vraiment les systèmes de détermination créoles au contraire de la définitude ? Si oui, pourquoi ?

 Plus généralement, quels sont les ingrédients de la définitude pertinents aux créoles ? La familiarité, l’unicité, la spécificité, ou d’autres ?

 Y-a-t-il en fait des traits communs aux domaines linguistiques L2/Créole en ce qui concerne l’appréhension de l’article défini ?

publié par Pierre-Aurélien Georges - mis à jour le