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Heba Metwally

Les thèmes et le temps dans Le Monde diplomatique (1990-2008)

Sous la direction de Damon Mayaffre

Soutenue le 11-12-2017 à Nice.

LMD est un journal mensuel fondé en 1954 comme supplément du Monde. Il « tient une place à part dans la presse française : il bénéficie d’une très large diffusion internationale […] et reste une référence pour une partie de l’opinion publique. […] D’ailleurs, en 1980, il a été reconnu par les instances universitaires officielles comme source de première main, support possible de recherches pour les étudiants. » (F. Grandsenne, Editorial, Histoire & Liberté, n°44, « Le Monde diplomatique passé au crible », janvier 2011).Retour ligne automatique
Du fait de l’image d’objectivité et de sérieux dont jouit le mensuel, nous l’avons considéré moins comme un échantillon représentatif du discours sociopolitique français que comme une base de données digne de notre curiosité de chercheuse. Partant de la chute du mur de Berlin (1989), passant par le 11 septembre (2001) pour arriver au terme de la « guerre contre le terrorisme » (2008), on se demande légitimement : Quels sont les thèmes du MD dans cette période à grandes transformations mondiales ? Quel impact cette période historique a-t-elle eu sur la palette thématique du MD ? Peut-on repérer mutation ou stagnation, rupture(s) ou progression ? Comment peut-on concevoir une partition émergeant du texte loin de tout a priori historique ? Bref, comment décrire les thèmes dans un grand corpus d’articles journalistiques couvrant une période de 19 ans ? Fournir à ces interrogations des réponses objectivement attestées, telle est la finalité du présent projet.Retour ligne automatique
A cette fin, nous concevons une approche en deux parties allant du global au local. Plus précisément, cette bipartition correspond à des principes scientifiques et méthodologiques entrelacés que nous détaillons comme suit :Retour ligne manuel
 La première (Section I) visant les unités textuelles distinctives a pour objectif de mesurer la distance entre les textes, tandis que la seconde (Section II) centrée sur les recherches thématiques mesurerait la distance entre les mots.Retour ligne manuel
 En premier lieu (Section I), la démarche est inductive sans qu’on soit indifférent à la montée d’hypothèses de travail ; la Section II repose prioritairement sur des hypothèses ; et la démarche inductive cède le pas à la démarche hypothético-déductive.Retour ligne manuel
 Dans un premier temps (Section I), le corpus est envisagé dans une optique dynamique compte tenu de la partition en textes, et ceci dans une visée contrastive profitant des calculs de la statistique occurrentielle qui rend compte des fréquences. Dans un second temps (Section II), l’étude de la distance entre les mots fait tomber les jalons entre les textes pour que le corpus soit abordé dans une optique statique et que l’étude des séquences rétablisse une lecture linéaire munie des outils de la statistique cooccurrentielle. Vient en complément, et avec Hypoccur, l’étude des cooccurrences dans une optique dynamique.
 

publié par Pierre-Aurélien Georges - mis à jour le