Soutenue le 15-11-2012, à Nice.
Cette recherche s’intéresse aux enjeux de pouvoir et aux relations d’influence à l’œuvre dans les débats présidentiels américains (1960-2008). Pour saisir les phénomènes de contrôle de l’information, l’étude se concentre sur les auxiliaires modaux et les semi-modaux. L’objectif est de décrire l’emploi de ces marqueurs en menant une réflexion en langue et en discours au moyen de théories énonciatives (TOE essentiellement), pragmatiques (principes conversationnels gricéens), et de notions propres à l’analyse du discours (communication persuasive, stratégie d’influence, dialogisme bakhtinien et évidentialité). Par ailleurs, l’étude est adossée à une analyse logométrique de corpus : une telle méthode suggère des parcours de lecture objectivés via la re-structuration du contenu linguistique du corpus et la possibilité de conduire des analyses multi-niveaux dans des empans textuels de taille variable. Le cadre théorique et méthodologique porte ainsi à un examen qualitatif et quantitatif des faits de langue guidé par une approche du corpus plongeante (bottom-up) et ascendante (top-down). L’étude aboutit à la caractérisation des pratiques discursives des candidats ; trois stratégies d’engagement / désengagement énonciatif sont identifiées ainsi que divers types de discours qui rendent compte de l’évolution des pratiques politiques, de la rhétorique des partis républicain et démocrate, de l’idéologie des candidats et de leurs stratégies de campagne. Une analyse plus détaillée des contextes d’emplois et des valeurs de CAN, MUST, HAVE TO, HAVE GOT TO, NEED TO et OUGHT TO est également proposée, montrant notamment que leur utilisation est motivée par des stratégies différentes.
Voir en ligne : Thèses.fr