L’objet du présent colloque est de s’interroger sur le discours de ce type particulier de voyage d’exil (et non la situation d’écrivain exilé), le voyage que l’on peut qualifier de « centrifuge », dans le sens où il met une distance douloureuse entre l’individu et son pays d’origine, à moins qu’il ne permette d’échapper à un sort pénible : en tout cas, le souvenir des origines, de la patrie, reste toujours présent et marque de son empreinte les récits des voyages. La relation du voyage centrifuge rend aussi compte de la rupture des attaches, de la perte des repères, qui définit le nouveau rapport de l’individu à l’espace : l’espace extérieur devient intérieur. Comment s’écrit le voyage du déchirement ?