Doctorat de Langue française (Paris Sorbonne, 1998) : Dialogue et séduction dans l’oeuvre de Crébillon (Prof. Georges Molinié, directeur). Thèse publiée chez Honoré Champion en 2002.
Habilitation à Diriger des Recherches (Université Nice Sophia Antipolis, 2011) : L’énonciation à l’épreuve des textes : diversité des faits, cohérence de la langue.
Poste actuel
Professeure de Langue française et stylistique à l’Université Nice Sophia Antipolis.
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En stylistique du texte littéraire, je m’intéresse particulièrement à la prose narrative du XVIIIe siècle (Crébillon, Prévost, Rousseau, Voltaire) jusqu’à l’extrême contemporain (Jean Rouaud, Jean Echenoz), étudiée par le biais de la linguistique de l’énonciation et de la linguistique textuelle.
En linguistique, je développe une approche énonciative des faits de langue actualisés en discours autour de trois axes principaux :
les figures du discours
les discours rapportés et le dialogisme
la phrase
Actuellement, mes travaux concernent :
la langue et le style de Jean Rouaud
les figures du discours dans une perspective énonciative et pragmatique
L'information grammaticale, A paraître, 164, pp.64-70
annee_publi
2020
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Dans cet article, nous étudions l’anaphore pronominale dans une dislocation à droite, qui effectue soit un rappel nécessaire (ou superflu) du sujet ou soit une ana-cataphore. Nous montrons que ces structures sont moins prévisibles à partir des normes textuelles et informationnelles qu’elles ne sont justifiées par l'orientation dialogique du texte. Cette hypothèse est testée sur la base d’un corpus littéraire, les romans de Jean Rouaud, auteur qui s’illustre par une gestion non conventionnelle des anaphores, susceptible de mettre en évidence le fonctionnement dialogique d’une telle structure. Cette structure anticipe souvent un malentendu du lecteur, qui n’a pas encore enregistré le thème dans sa mémoire, ou qui a perdu de vue le thème, ou qui est en retard par rapport à la pensée de l’auteur (lequel peut aussi dialoguer avec lui-même). La notion de dialogisme interlocutif anticipatif aide à enrichir l’analyse de ces formes, dans lesquelles l’auteur anticipe la réponse à une question qu’il prête – à tort ou à raison – au lecteur, sur le référent du pronom.
Karine Germoni; Claire Stolz. Aux marges des discours rapportés. Formes louches et atypiques en synchronie et en diachronie, Acdemia-L'Harmattan, pp.75-92, 2019, 978-2-8061-0477-9
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2019
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Cet article étudie dans « La Disparition de Jim Sullivan », roman de Tanguy Viel paru en 2013 aux éditions Minuit, les formes directes du DR qui estompent la frontière entre DD et DDL, pour les mettre en relation avec une certaine posture énonciative du narrateur. Les configurations particulières examinées, qui prennent une valeur figurale de métalepse narrative rétroactive, interrogent les interactions entre des instances énonciatives hétérogènes et renvoient à une posture énonciative originale du narrateur, celle de co-énonciation (posture énonciative au sens de Rabatel).
Notice sur l'écrivain Jean Rouaud qui figure dans le « Dictionnaire de l'autobiographie. Écriture de soi de langue », dirigé par Françoise Simonet-Tenant. Il fait le point sur la poétique de l'écriture de soi dans le cycle familial de Jean Rouaud, abordée d'un point de vue stylistique et énonciatif.
Sophie Jollin-Bertocchi, Lia Kurts-Wöste, Anne-Marie Paillet, Claire Stolz. La Simplicité. Manifestations et enjeux culturels du simple en art, Honoré Champion, pp.373-388, 2017, 978-2-7453-3564-7
annee_publi
2017
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Dans cette contribution, est examinée la figure décriée du pléonasme, sous deux de ses réalisations possibles, le pléonasme discursif (type «Une fille chiante, c'est un pléonasme») et le pléonasme dérivatif (du type «harmonie harmonieuse»). Ces deux configurations sont étudiées dans une perspective énonciative et pragmatique afin de mettre en perspective les rapports entre pléonasme et «style simple», mais aussi de réfléchir au simple, à la fois comme catégorie discursive et comme processus de simplification.
Lucile Gaudin-Bordes, Michèle Monte (eds.). Normes textuelles et discursives : émergence, variations et conflits, PUFC, 2017, 978-2-84867-605-0
annee_publi
2017
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Dans ce travail, l'anaphore pronominale est choisie comme observatoire de « effets de norme » dans l'oeuvre romanesque de Jean Rouaud. On montre comment certaines anaphores non conformistes, parce qu'elles mettent en tension règles linguistiques, normes textuelles et orientation dialogique du discours, permettent à Jean Rouaud d'inscrire le texte dans les deux temps de la production et de la réception, de l'écriture et de la lecture, la phrase devenant le lieu, et donc l'objet, de réglages normatifs singuliers. Ces réglages inédits, transgressant la règle grammaticale, reprogramment en quelque sorte les attentes du lecteur et lui proposent de requalifier l'entorse grammaticale en marqueur de style caractéristique de l'écriture de l'auteur, de son inscription dans le genre romanesque, de son rapport à la « belle langue ».
Richard Faure; Arnaud Zucker; Sylvie Mellet. Poétique de la syntaxe et rythmes de la prose. Hommages à Michèle Biraud, A.D.R.A. / Éditions de Boccard, pp.147-152, 2017, 978-2-913667-49-5-9-16
Sophie Bertocchi-Jollin; Lia Kurts; Anne-Marie Paillet; Claire Stolz. La simplicité. Manifestations et enjeux culturels du simple en art, Champion, 2016