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DR - CNRS
ancien membre
ETUDES et DIPLOMES :
1973-1975 : Classes préparatoires aux lycées Saint-Sernin et Fermat de Toulouse
1975 : Entrée à l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles (classée 9ème)
1978 : Agrégation de grammaire, option langues anciennes (reçue 3ème)
1987 : Doctorat d’Etat ès Lettres et Sciences humaines avec la mention « Très honorable » avec félicitations à l’unanimité du jury pour la soutenance, à Paris IV, d’une thèse consacrée à L’imparfait de l’indicatif en latin classique ; temps, aspect et modalité, sous la direction de Guy Serbat. Jury : A. Culioli, É. Évrard, P. Flobert, Ch. Guiraud, G. Serbat.
CARRIERE PROFESSIONNELLE :
1981-1983 : Enseignement en collège, à Aubevoie (Seine-Maritime)
Cours de linguistique latine en heures complémentaires à Paris III et Paris IV
1984 : Recrutement comme Chargé de recherche au CNRS et rattachement au Centre Alfred Ernout de Paris IV (section 32)
1993 : Mobilité géographique et thématique : rattachement à l’équipe de « Statistique linguistique » (UPR 6861, section 34) dirigée par Étienne Brunet à Nice
1997 : Promotion comme Directeur de recherche, 2ème classe
1999 : Passage en section 34
DISTINCTION :
1988 : Médaille de bronze du CNRS
PRINCIPALES RESPONSABILITES DE GESTION ET DE MANAGEMENT DE LA RECHERCHE :
1996-2003 : Directrice de BCL, « Bases, Corpus et Langage » (UMR 7320, Nice)
2004 - … : Directrice de l’équipe « Linguistique de l’énonciation » de BCL
2008 - … : Co-responsable du master recherche Linguistique de Nice
2006-2009 : Directrice adjointe de la MSH de Nice
2008-2012 : Elue au Conseil Scientifique de l’Université Nice – Sophia Antipolis
2008-2012 : Elue au Comité National de la Recherche Scientifique en section 34
2008-2012 : Elue au Comité National de la Recherche Scientifique en CID 44
PRINCIPALES RESPONSABILITES EDITORIALES ET DIFFUSION DE LA RECHERCHE :
1980-1997 : Secrétariat général de l’Information Grammaticale
1988-1993 : Co-direction, avec G. Serbat, de la collection ‘Bibliothèque de l’Information Grammaticale’ (éditée par Peeters)
1992-1997 : Rédaction en chef de l’Information Grammaticale
1992-1995 : Participation au comité de rédaction de Faits de Langues
2001- : Création et responsabilité éditoriale de la revue Corpus.
2006- : Membre du Comité de pilotage du portail REVEL, portail des revues électroniques de l’Université de Nice, partenaire du portail REVUES.org
Membre du comité de rédaction ou de lecture de diverses revues : Cahiers Chronos, Semen, Cahiers de Praxématique
Membre du comité international scientifique permanent des JADT (Journées d’Analyse statistique des Données Textuelles)
COORDINATION D’OUVRAGES COLLECTIFS
Etudes de linguistique générale et de linguistique latine offertes en hommage à Guy Serbat, Paris - Louvain, B.I.G. - Peeters, 1987 (textes réunis par S. Mellet).
La validité des catégories attachées au verbe, collection « Lingua Latina », volume 1, Paris, P.U.P.S., 1992 (textes réunis et présentés par C. Moussy et S. Mellet).
Mellet S., Joffre M.-D., Serbat G. : Le signifié du verbe latin, Coll. « Grammaire fondamentale du latin », Paris – Louvain : Peeters, 1995.
Les Zoonymes, actes du colloque de Nice (janvier 1997), Nice, Publications de la Faculté des Lettres, collection du LAMA, 1997 (textes réunis et présentés par S. Mellet).
Mots chiffrés et déchiffrés, Mélanges offerts à Étienne Brunet, Paris : Champion, 1998 (textes réunis par S. Mellet et M. Vuillaume).
« Le style indirect libre et ses contextes », Cahiers Chronos n°5, Amsterdam – Atlanta : Rodopi, 2000 (textes réunis et présentés par S. Mellet et M. Vuillaume).
« Modes de repérages temporels », Cahiers Chronos n°11, Amsterdam – Atlanta : Rodopi, 2003 (actes du 4ème colloque Chronos, textes réunis par S. Mellet et M. Vuillaume et présentés par S. Mellet).
Bres J., Haillet P.-P., Mellet S., Nølke H. & Rosier L. (éds.), Dialogisme, polyphonie : approches linguistiques (actes du colloque international, Cerisy, 2-9 septembre 2004). Bruxelles : Duculot, 2005.
Mellet S. (dir.), (2008). Concession et dialogisme. Les connecteurs concessifs à l’épreuve des corpus. Berne : Peter Lang.
COORDINATION de NUMEROS DE REVUES
« Temps verbaux et temporalité », L’Information grammaticale 38, juin 1988 (numéro coordonné par S. Mellet).
« La linguistique de l’énonciation », L’Information grammaticale 55, octobre 1992 (numéro coordonné et présenté par S. Mellet).
« Traitement automatique et analyse des textes », Travaux du Cercle linguistique de Nice 16, 1994 (numéro coordonné par S. Mellet).
« Quelques études de pragmatique littéraire », Travaux du Cercle Linguistique de Nice 18, 1996 (numéro coordonné par S. Mellet).
« Corpus et recherches linguistiques », Corpus 1, 2002 (numéro coordonné et présenté par S. Mellet).
« Les distances intertextuelles », Corpus 2, 2003 (numéro présenté par J.P. Barthélémy, X. Luong et S. Mellet).
« Topologie et topographie textuelles », Lexicometrica 7, 2008 (numéro coordonné et présenté par S. Mellet).
« New Approaches in Textual Linguistics », Belgian Journal of Linguistics 23, 2009 (numéro coordonné et présenté par S. Mellet et D. Longrée).
« Dialogisme et marqueurs grammaticaux », Langue Française, 163, 2009 (numéro coordonné et présenté par J. Bres et S. Mellet).
mots cles
Enonciation, dialogisme, altérité
Statistique linguistique, topologie textuelle
Latin, français
cadre général
Mon activité de recherche s’organise autour de deux axes fondamentaux :
- l’analyse sémantique des catégories grammaticales et des marqueurs énonciatifs ;
- le traitement quantitatif de ces mêmes catégories grammaticales dans les grands corpus textuels, lemmatisés et étiquetés.
C’est la sémantique grammaticale qui a d’abord été le principal objet de mes recherches, avec notamment une thèse sur l’imparfait de l’indicatif en latin, suivie de plusieurs travaux consacrés aux temps verbaux et à l’aspect, en latin et en français. Le cadre théorique de référence de ces travaux était – et reste – la Théorie des Opérations Enonciatives (TOE) d’Antoine Culioli. Mais, travaillant sur une langue morte , j’ai compris dès mon travail de thèse que les manipulations des paradigmes d’énoncés, propres à la méthodologie culiolienne, ne pouvaient suffire à assurer les analyses et qu’elles pouvaient avantageusement être remplacées ou soutenues par un travail sur corpus textuels pourvu que celui-ci fasse appel à des outils adaptés, propres à embrasser de manière globale et pointue à la fois l’ensemble des données observées. Et, de fait, les méthodes de la statistique linguistique fournissent des pistes intéressantes sur la distribution en contexte des phénomènes observés, notamment à travers l’étude des cooccurrences et des corrélats ; l’exploitation systématique des données quantitatives permet ainsi de passer d’un travail sur paradigmes d’énoncés forgés par le linguiste à un travail sur occurrences attestées, tout en conservant l’essentiel de la méthode heuristique culiolienne. L’intérêt de ce croisement disciplinaire, associant le traitement quantitatif et l’analyse énonciative, se manifeste tout particulièrement lors de l’examen de micro-systèmes mettant en concurrence des formes quasi synonymes ; l’étude des conjonctions concessives et des conjonctions causales du latin classique, celle des connecteurs concessifs adverbiaux du français en ont fourni la preuve, en différenciant très nettement les emplois et le signifié de formes jusqu’ici réputées équivalentes.
Ma recherche se situe donc à l’interface de la linguistique théorique, de la philologie classique, de la statistique linguistique et du traitement automatique des corpus informatisés.
1. sémantique grammaticale
Mes principaux objets d’étude dans ce domaine sont :
- L’analyse énonciatives des temps verbaux et de l’aspect, en français et en latin
- L’analyse des connecteurs (particulièrement de temps, de cause et de concession), en français et en latin
- L’expression du dialogisme et de son inscription en langue, en confrontation avec le concept d’altérité
- L’approfondissement du concept culiolien de frontière notionnelle et de sa puissance explicative
2. Traitement quantitatif des données textuelles et topologie textuelle
Mes principaux apports dans le domaine sont :
- le développement et l’application de calculs statistiques adaptés aux spécificités de la distribution des catégories grammaticales dans les textes (assez sensiblement différente de celle des lexèmes qui fonde la lexicométrie traditionnelle)
- la prise en compte des propriétés topologiques des textes (notamment linéarité et réticularité)
- la proposition d’intégrer une nouvelle unité textométrique, appelée « motif » et précisément définie tant sur le plan formel que sur le plan fonctionnel ; plusieurs de mes travaux récents, en collaboration avec Dominique Longrée (Université de Liège) montrent l’utilité de cette nouvelle unité pour la structuration et la caractérisation automatiques des textes.
- Ma participation aux projets collectifs et interdisciplinaires de BCL sur l’analyse des cooccurrences, la définition de leurs propriétés, leur impact sur la construction du sens et leur lien fondamentale avec des processus cognitifs tels que l’amorçage sémantique.
Modèles en linguistique de l’énonciation
Initiation à la statistique linguistique
Linguistique de corpus
Méthodologie de la préparation d’un mémoire de master
Médaille de bronze du CNRS (1988)